La promotion d’aliments de faible valeur nutritive renvoie souvent à l’activité physique et au sport. Cette association se déploie de plusieurs façons :
Pour l'industrie alimentaire, l'association au sport est payante. Elle permet de :
Ces pratiques sous-entendent que plusieurs problèmes de santé sont d’abord attribuables au manque d’activité physique, et donc qu’il est adéquat de manger des produits de faible valeur nutritive sur une base régulière, à condition de faire suffisamment d’exercice.
Certaines compagnies financent des programmes d’activité physique, incluant ceux destinés aux enfants. Cette forme de « responsabilité sociale corporative » redore l'image de l’entreprise et lui permet de camoufler les effets nocifs de certains produits alimentaires sur la santé1,2,3.
Les athlètes symbolisent l’excellence, la performance et la détermination et sont vus comme des modèles à suivre en termes de saines habitudes de vie. Aux yeux du public, ils peuvent même faire office de référence en la matière4. Quant à l’équipe sportive, elle bénéficie d’un attachement émotionnel de ses partisan.ne.s.
Le marketing alimentaire associé au sport n'est pas sans conséquences.
Certains milieux sportifs proposent une offre alimentaire saine. De leur côté, certains athlètes refusent les opportunités monétaires impliquant la promotion de produits alimentaires peu nutritifs et dénoncent ce type d’entente promotionnelle.
Encore récemment, les industries du tabac et de l’alcool étaient les principaux commanditaires d’équipes et d’évènements sportifs d’envergure5. Depuis 1988, au Québec, la commandite sportive faite par les compagnies de tabac est interdite.
Cette option pourrait être envisagée pour les commandites par les compagnies offrant des produits alimentaires nuisibles pour la santé. Souvent vue comme un « mal nécessaire » pour le financement des sports organisés, activités sportives ou sports d’élite, ce type de commandite n’est pourtant pas indispensable à l’accessibilité de l’activité physique aux jeunes.
Le placement stratégique aux caisses incite les achats impulsifs.
En apprendre plus
L'alimentation locale n'est pas synonyme de santé.
Les commandites sportives confèrent un halo santé aux aliments promus.
L’industrie alimentaire profite de la vulnérabilité des enfants.
Mieux encadrer le marketing sur les emballages.
La surconsommation des aliments ultra-transformés est préocuppante.