Montréal, 30 juillet 2020 – Depuis le début de la crise sanitaire, un.e adolescent.e sur deux, âgé.e.s de 14 à 17 ans, a connu une réduction de son niveau d’activité physique. Déjà en déclin depuis plusieurs années, le temps actif des jeunes préoccupe plusieurs organismes et professionnels, dont Capsana, la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), la Direction régionale de santé publique (DRSP), la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FÉÉPEQ) et Montréal physiquement active. « La baisse du niveau d’activité physique observée en raison de la COVID-19 pourrait avoir détérioré l’état de santé de nos jeunes alors qu’il était déjà préoccupant » résume Marc-André Parenteau, analyste aux politiques publiques à la Coalition Poids. Un récent sondage[i] Léger, réalisé pour le compte de la Coalition Poids, permet de faire un bref état de la situation et invite la population et les décideurs à mettre en place des pistes d’action pour s’assurer que les jeunes de 5 à 17 ans cumulent un minimum de 60 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée par jour. Faits saillants du sondage La COVID-19 a entrainé une importante chute du niveau d’activité physique chez les jeunes Québécois.
« La baisse du niveau d’activité physique observée en raison de la COVID-19 pourrait avoir détérioré l’état de santé de nos jeunes alors qu’il était déjà préoccupant » résume Marc-André Parenteau, analyste aux politiques publiques à la Coalition Poids.
« Les cours d’éducation physique et à la santé sont indispensables dans le développement des habiletés motrices des jeunes, la découverte de nouvelles activités, le sentiment d’appartenance à l’école et contribue sans contredit au temps actif des jeunes. Nous sommes inquiets d'une éducation physique à la carte qui serait offerte à l'automne en fonction de l'importance accordée par les directions d'établissements envers cette matière. Nous déplorons d'ailleurs que le Ministre ne la considère même pas comme matière essentielle au développement des élèves québécois » soulève Véronique Marchand, directrice de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FÉÉPEQ).
« Nous sommes très préoccupés par la diminution de la pratique d'activités physiques et l'augmentation de l'utilisation des écrans à des fins de loisirs chez les adolescents pendant la pandémie » explique le Dr David Kaiser, responsable médical du secteur Environnement urbain et saines habitudes de vie à la Direction régionale de santé publique de Montréal. « Pour inciter les jeunes à bouger davantage, des projets concrets sont en cours avec nos partenaires tel que GO - Le secondaire s'active! avec les cinq centres de services scolaires et l'aménagement de voies actives et sécuritaires ainsi que de Rues de jeu libre avec la Ville de Montréal » ajoute-t-il.
« À la lumière des données issues de ce sondage, il nous paraît essentiel de maintenir nos efforts collectifs dans la mise en place d'environnements favorables à un mode de vie physiquement actif pour nos adolescents et, plus largement, pour les familles » souligne La mobilisation de Montréal physiquement active.
« Ces données montrent la nécessité de se préoccuper de la santé et du mieux-être de nos adolescents(es) alors que l’adoption d’un mode de vie physiquement actif est une condition essentielle pour la réussite éducative » soulignent Sylvain Turcotte et Félix Berrigan de la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire.
« Pour atténuer les effets indésirables de la pandémie, il est désormais essentiel que le gouvernement et les municipalités québécoises redoublent d’efforts pour multiplier les occasions qu’ont les jeunes d’être actifs et pour mettre en place les infrastructures leur donnant le goût d’adopter un mode de vie actif au quotidien en toute sécurité », conclut Marc-André Parenteau de la Coalition Poids.
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