Montréal, le 18 octobre 2016 – La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) accueille favorablement le lancement du Regroupement pour un Québec en santé, qui réclame l’instauration d’une taxe sur les boissons sucrées dans la province. « Nous sommes heureux de voir que la nécessité et la pertinence d’une taxe sur les boissons sucrées sont reconnues par un nombre grandissant d’acteurs de la société québécoise », souligne Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. Depuis plusieurs années, la Coalition Poids recommande une taxe sur les boissons sucrées (gazeuses, sportives, vitaminées, thés glacés, cocktails) dont les revenus doivent être réinvestis en prévention de l’obésité et des maladies chroniques. « Le fait de cibler les boissons sucrées est largement justifié : la consommation quotidienne de boissons sucrées contribue à l’obésité, au diabète, aux maladies cardiovasculaires et à la carie dentaire. La littérature scientifique identifie la boisson sucrée comme étant le seul produit alimentaire constamment associé à l’obésité chez les enfants. De plus, elle est non essentielle au point de vue nutritionnel », explique Mme Voyer. Ce nouvel appui s’additionne aux prises de position en faveur de la taxation des boissons sucrées de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, des Diététistes du Canada, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Alliance pour la prévention des maladies chroniques du Canada et de plusieurs autres organisations à travers le monde. Selon un sondage mené en 2015, lorsque la taxation des boissons sucrées est associée à un investissement en prévention de l’obésité et des maladies chroniques, 77 % des répondants ont dit appuyer la mesure. « Une telle taxe envoie un signal clair sur un important contributeur à l’obésité et favorise une réduction de la consommation de ce sucre liquide », soutient madame Voyer. Chaque tranche de taxe de 10 sous par litre de boissons sucrées rapporterait au gouvernement plus de 80 millions de dollars à réinvestir dans la prévention de l’obésité et des maladies chroniques associées. Le potentiel d’impact d’une taxe sur les boissons sucrées va donc bien au-delà du simple effet direct de l’augmentation du prix de ces produits en permettant de soutenir la mise en place d’environnements favorables aux saines habitudes de vie. L’OMS suggère, par exemple, de subventionner les fruits et légumes pour les rendre plus accessibles économiquement et, ainsi, inciter à leur consommation. D'autres juridictions ayant déjà adopté cette mesure fiscale ont, pour leur part, utilisé les revenus de la taxe pour garantir un meilleur accès aux fontaines d’eau dans les écoles ou pour soutenir des actions de promotion de saine alimentation et d’activité physique dans la communauté. « Alors que l’obésité chez les adultes a encore progressé et que l’obésité chez les enfants plafonne, le Québec doit entreprendre des actions plus musclées pour réduire cette importante problématique », conclut Mme Voyer. Quelques faits :
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