La grossophobie est une forme de discrimination nocive pour la santé

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La stigmatisation basée sur la corpulence des corps est appelée la grossophobie.

Elle se manifeste de différentes manières : dans les relations au quotidien, à travers des interactions avec le corps médical, dans les médias, ou dans les interventions populationnelles visant l’obésité.

La stigmatisation empêche les gens d'atteindre leur véritable potentiel de plusieurs façons.
C'est nous en tant que société qui en payons le prix.

Dre Theresa Tam, Administratrice en chef de la santé publique du Canada¹

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Préjugés sur le poids

La grossophobie se nourrit de stéréotypes et de préjugés négatifs qui visent les personnes ayant un poids considéré comme étant trop élevé. De plus, elle prend souvent racine dans un manque d’éducation au sujet de la complexité des facteurs qui influencent le poids². Au Québec³:

Plus de la moitié de la population pense que les personnes grosses ne sont pas en bonne forme physique, sont inactives, mangent trop et mal.
37 % des adultes jugent que les personnes grosses ont un mauvais contrôle d’elles-mêmes.
18 % des adultes estiment que les personnes grosses sont paresseuses.

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Impacts sur la santé

Plusieurs études ont démontré que la grossophobie est associée à d’importantes conséquences sur la santé physique et mentale ainsi que sur la qualité des soins de santé, telles que ^2,4-7:

Mauvaise image corporelle;
Augmentation du risque de développer des troubles de l’alimentation;
Risque accru de détresse psychologique (p. ex. : symptômes dépressifs, anxieux, etc.);
Developpement de comportements de gestion de poids à risque;
Gain pondéral, difficulté à perdre du poids et fluctuation du poids;
Barrière à l’adoption de saines habitudes de vie;
Réticence à utiliser les soins de santé primaire.

Et bien d'autres conséquences qui nuisent à la santé et au bien-être des personnes qui en sont victimes.

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Pour en savoir plus sur les niveaux de grossophobie, leurs manifestations et leurs conséquences, consultez notre fiche sur la grossophobie.

Consultez la fiche

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Grossophobie et activité physique

La grossophobie peut avoir plusieurs effets négatifs comme une faible estime de soi, une insatisfaction corporelle et l’exclusion sociale, provoquant l’évitement et la perte d’intérêt à pratiquer l’activité physique. Certaines solutions peuvent être mises en place pour éviter que les jeunes en surplus de poids se sentent freinés dans leur pratique d’activité physique.

Consultez nos recommandations pour les écoles

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Grossophobie en milieu médical

En plus de nuire à la santé et au bien-être, la grossophobie médicale peut compromettre la relation entre les professionnel(le)s de la santé et leurs patient(e)s.

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Comment les professionnel(le)s de la santé peuvent prévenir la grossophobie?

Des actions concrètes sont à leur portée pour avoir un impact positif et faciliter la relation avec leur patientèle.

Comment le milieu médical peut-il se mobiliser pour agir à plus grande échelle?

Des mesures plus systémiques peuvent également être mises en place pour un milieu médical plus sain et inclusif à l’égard du poids.

En apprendre plus ici

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Comment agir contre la grossophobie ?

Afin de faire face à la grossophobie, nous devons d’abord prendre connaissance de nos préjugés, les reconnaitre, et ensuite agir pour créer des milieux de vie sains, sécuritaires et inclusifs pour toutes et tous.

Bloc mini-fiches

Découvrez nos outils sur la stigmatisation et l'intimidation à l'égard du poids

AGIR COLLECTIVEMENT POUR UN MILIEU MÉDICAL PLUS SAIN ET INCLUSIF À L’ÉGARD DU POIDS

Cette fiche informative propose plusieurs recommandations pour déconstruire les préjugés sur le poids et lutter contre la grossophobie au sein du milieu médical.

Trousse pour des communications saines liées au poids

Destinée aux professionnel(le)s de la santé, aux porte-paroles d’organismes ou encore aux responsables des communications, cette trousse soutient l’adoption d’un discours inclusif et non stigmatisant à l’égard du poids.

GROSSOPHOBIE ET IMAGE CORPORELLE : S'OUTILLER POUR MIEUX INTERVENIR

Contribuez à favoriser le développement d’une image corporelle positive et à prévenir la grossophobie avec cette boîte à outils offerte par la Table québécoise sur la saine alimentation.

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Références

Tam T. (2019). Lutte contre la stigmatisation : vers un système de santé plus inclusif. Rapport de l’administratrice en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada 2019. Agence de la santé publique du Canada.
Rubino F., Puhl RM., Cummings DE., et al. (2020). Joint international consensus statement for ending stigma of obesity. Nat Med,26(4):485-497. doi:10.1038/s41591-020-0803-x
Léger. (2021). Rapport : Perception du problème de poids au Québec : Sondage auprès des Québécois et Québécoises.
Puhl, R. (2021). Grossophobie : un phénomène mondial aux conséquences néfastes pour tous. The Conversation. Repéré au https://theconversation.com/grossophobieun-phenomene-mondial-aux-consequences-nefastespour-tous-162155
Levy M. (2020). The Relationship between Weight Bias Internalization and Healthy and Unhealthy Weight Control Behaviours. Montréal (QC) : Concordia University.
Sutin AR, Stephan Y, Terracciano A. (2015). Weight Discrimination and Risk of Mortality. Psychol Sci, 26(11):1803-11
Wu YK, Berry DC. Impact of weight stigma on physiological and psychological health outcomes for overweight and obese adults: A systematic review. Journal of Advanced Nursing. 2018;74(5):1030‑42.